Féminin et mélancolique, la liaison de ces deux
mots peut paraître provocante dans sa hâte à
associer la féminité au masochisme et à la
perte. Dans toutes les cures, pourtant, s'entend
un double message : l'un qui parcourt les
réseaux du complexe oedipien, l'autre qui se
dissimule dans les arcanes de l'angoisse de
perdre l'amour. Dans son creux, le féminin
abrite l'enfant, l'enfance et l'infantile, attirant
à lui les images de la passivité, de l'impuissance
et du désarmement. Ce féminin-là est présent
chez les deux sexes. Point de cristallisation de
la bisexualité et des identifications, il détermine
le devenir sexuel de chacun. Sa part
vivante peut alors se défaire de ses entraves
mélancoliques.