Femmes de la rive gauche étudie les contributions à la vie
du Paris littéraire entre 1900 et 1940 de grandes américaines
et anglaises, telles que Djuna Barnes, Nathalie
Barney, Sylvia Beach, Caresse Crosby, Nancy Cunard,
Hilda Doolittle, Janet Flanner, Anaïs Nin, Jean Rhys, Gertrude
Stein, Edith Warton... Ecrivains, éditeurs, libraires,
journalistes, tenant salon au coeur du Paris culturel, elles
ont nourri de leur énergie créatrice originale le grand
mouvement de la modernité. Au carrefour de la vie et de
l'art, au croisement de la mémoire et de l'histoire, cet essai
écrit la face cachée du tissu culturel, explore la richesse
d'une écriture que le modernisme a réprimée, occultée
ou tenté de nier. Née du désir de redonner à celles qui en
ont été chassées leur vraie place dans le monde littéraire
et artistique, cette étude se refuse à définir après coup
une poétique moderniste féministe, mais, parcourant les
communautés de femmes établies sur la rive gauche
de Paris, elle s'attache à la diversité féconde d'une pratique
littéraire liée à leurs choix de vie, politiques, esthétiques,
sexuels, et à ce Paris où elles se sont découvertes
écrivains et femmes.