Cet ouvrage soulève la question de l'écart entre le nombre de femmes
engagées dans la sphère politique au Burundi (représentation
descriptive) et leur influence (représentation substantielle). Les raisons
du décalage entre le nombre de femmes en politique et leur impouvoir
sont essentiellement d'ordre socioculturel et politico-ethnique.
La solution durable à ce problème de la marginalisation des femmes
burundaises repose dans une volonté politique des femmes engagées
en politique, d'abord, et des autorités gouvernementales, ensuite, à
promouvoir à tous les niveaux de la stratification sociale l'éducation des
femmes à l'écriture et à la lecture de leurs luttes, pour leur émergence
publique comme actrices politiques au même titre que les hommes et
sans aucune animosité.
Ce livre apporte sa contribution spécifique dans ce grand chantier
de l'émancipation et de la responsabilisation des femmes burundaises
en mettant nettement en évidence le rôle moteur et matriciel de
l'éducation dans la lecture des mutations sociales et politiques qui
adviennent dans la société burundaise postcoloniale, happée par les
logiques mercantilistes de la mondialisation néolibérale.