Les forêts d'osmanthes (...) guilin, se trouvent au
nord de la province du Guangxi. Les pitons résultant de l'érosion
karstique sont couverts d'une végétation très verdoyante,
généralement cachée à moitié par des brumes persistantes. Le climat
de cette région est très humide. Sur les rivières, on pratique la pêche
à l'aide de cormorans apprivoisés. Le narrateur avait longtemps rêvé
d'aller y traîner ses savates, et il les y traîna.
Cet ouvrage n'est pas seulement un recueil de notes
de voyages. On y trouve il est vrai, de brefs compte-rendus de
séjours en Turquie parcourue de part en part (d'Antalya à Antioche),
en Crète, au Yunnan du Nord (chez les Naxi et Tibétains) et au
Guangxi (Chine du sud). L'aspect onirique des élucubrations des
divers héros n'échappera pas aux lecteurs. L'ensemble est
néanmoins bien ancré dans l'actualité, jusqu'à la plus récente, et
prend assez souvent la forme d'une sorte paradoxale de Journal...
Bien entendu, les opinions exprimées par certains des personnages
évoluant dans ce texte étrange ne représentent que leur mentalité, et
sûrement pas celle de l'auteur. Celui-ci ne voit d'ailleurs, dans
l'histoire actuelle de l'humanité, qu'une fantasmagorie, où les ogres,
ogresses, sans compter les lutins et elfes taoïstes, se mêlent
indistinctement aux créatures politiques, qui ont la dangereuse
illusion de faire marcher le monde.