Le grand kabbaliste A.D. Grad écrivait que «la Voie
maçonnique se trouve fondée en kabbale» puisque son
symbolisme emprunte d'abord et essentiellement à celle-ci.
Ainsi, le temple de Salomon régit toute la maçonnerie bleue
(celle des trois premiers grades), où les mots sacrés, qui sont
en hébreu, sont les noms donnés dans la Bible par Hiram aux
deux colonnes du Temple. Ensuite, dans les degrés supérieurs,
en particulier ceux du Rite Écossais Ancien et Accepté (les plus
pratiqués dans le monde), le chemin de l'initié, du quatrième
au trente-troisième degré, est jalonné de mots hébreux qui se
présentent sous forme d'énigmes à décrypter, se superposant
aux symboles présents dans la loge. C'est pourquoi, en 1830,
Vuillaume, lorsqu'il écrivit son Tuileur (celui qui vérifie que le
maçon qui veut entrer dans la loge connaît les mots du grade),
prit soin de faire précéder les mots hébreux correspondant à
chaque degré d'un alphabet hébraïque.