Dans les décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale,
les empires coloniaux d'Afrique ont laissé place à plus de
quarante États-nations. Au coeur de cette transformation, on
trouve en Afrique française la citoyenneté, le droit d'avoir des
droits. Les leaders africains réussirent à faire inscrire dans la
Constitution de 1946 le droit de cité des ressortissants d'outremer.
Mais qu'est-ce, concrètement, que la citoyenneté ? Et
que veut dire : être Français ?
Cette somme magistrale de l'un des plus grands historiens
actuels, professeur d'histoire à l'Université de New York,
montre comment fut vécue, en Afrique comme en métropole,
la fin de la domination coloniale française et donne un sens
historique à deux notions ambiguës que la plupart des Français
croient comprendre : la nationalité et la souveraineté.
Au nombre des surprises de ce livre : le fait que les politiques
africains revendiquèrent moins l'indépendance que l'égalité
politique, sociale et économique avec les autres citoyens
français ; la preuve qu'il existe de multiples façons d'être
Français ; la lumière sur les compromis de la France en AOF
pour sauvegarder son empire tandis qu'en Algérie la violence
faisait rage ; et la forte influence des Africains sur les textes
fondateurs de la IVe et de la Ve République...