La violence qui a ravagé l'Algérie à partir de 1992
nous a été présentée comme une guerre d'intégristes
islamistes contre des militaires se battant pour sauver
la démocratie. Quant à la France, elle se serait contentée
d'une bienveillante «neutralité». Comme le
montrent, preuves à l'appui, les auteurs de ce livre
explosif, ce scénario est en fait une vaste construction
médiatique.
En s'appuyant sur six ans d'enquête, en Europe et
Algérie, des dizaines de témoignages et des centaines
de sources, ils expliquent comment, dès 1980, un petit
groupe de généraux algériens a conquis progressivement
le pouvoir, tout en développant les réseaux de
corruption de la «Françalgérie». Ces hommes ont
ensuite instrumentalisé l'islamisme radical, avant de
lancer une terrible «troisième guerre d'Algérie», en
multipliant les opérations «attribuées aux islamistes» :
assassinat du président Boudiaf, meurtres d'intellectuels,
massacres de civils et de militaires... Pour faire
pression sur la France, leurs services secrets ont organisé
de spectaculaires et meurtrières actions de
«guerre psychologique» contre des citoyens français,
en Algérie comme dans l'Hexagone.
Pour la première fois, ce livre démonte les rouages
de l'extraordinaire machine de mort et de désinformation
conçue par les généraux algériens ainsi que les
complicités dont ils ont bénéficié en France.