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Alors que Francis Poulenc (1899-1963)s’est amplement confié dans des nombreux ouvrages, entretiens, émissions de radio, une monographie fouillée restait à écrire. Après celle d’Henri Hell, parue en 1978, qui se ressent de l’amitié qui unissait le biographe et le musicien, Hervé Lacombe donne la version de référence. À partir de documents étudiés de première main, il offre une image renouvelée d’un compositeur qui, né au XIXe siècle, s’est toujours inscrit dans son temps, ouvert à tous les courants et curieux de toutes les musiques, même s’il a choisi résolument de ne pas s’écarter de certains cadres formels. Son œuvre, qui embrasse tous les genres et excelle particulièrement dans le domaine vocal (ses mélodies sont au répertoire de nombreux chanteurs, son opéra Les Dialogues des Carmélites est joué dans le monde entier, sa musique religieuse est interprétée par de nombreux chœurs), est ici commentée dans son rapport au langage de son époque, de manière à pénétrer la séduction qui, d’une légèreté charmeuse et assumée à une gravité profonde, attire à elle les amateurs et retient les connaisseurs. À l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, cet ouvrage complète la connaissance d’un musicien dont on a découvert la plume élégante à travers sa Correspondance (Fayard, 1994) et le recueil de textes J’écris ce qui me chante (Fayard, 2011).