François Cheng est un écrivain français majeur, un des plus originaux de ce siècle, poète avant tout, mais aussi romancier et essayiste. Ce sont ces différentes facettes d'une oeuvre inclassable qui sont ici reprises et étudiées en une suite de six essais.
Les références biographiques fournies par l'écrivain servent de fil conducteur à la lecture des divers recueils poétiques, avec une attention particulière accordée au Livre du Vide médian (2004), à la trilogie romanesque, Le Dit de Tianyi (Prix Femina 1988), L'éternité n'est pas de trop (2002) et Quand reviennent les âmes errantes (2016), enfin à une autre trilogie composée d'essais : Cinq méditations sur la Beauté (2006), Cinq méditations sur la Mort (2013) et De l'Âme (2016).
Élu à l'Académie française en 2002, François Cheng, arrivé en France en 1949, a commencé par être « un homme entièrement privé de parole ». Son dernier ouvrage, Une longue route pour m'unir au chant français (2022) retrace les étapes d'un choix culturel et moral, tout à la fois étonnant et exemplaire. Avocat convaincu de la rencontre entre les cultures, il propose aussi à l'homme moderne de « devenir le poète de sa vie », en restant attentif aux « mystères fondamentaux » que sont le Beauté et le Mal.
Dialogue, communion, dépassement continuel de soi : tel est le triple message que ce poète « toujours en marge ou en quête » adresse à notre modernité.