À quoi ressembles-tu, là-dedans, dans ce combiné noir qui me démange depuis ton appel ?
J'imagine ton visage, j'imagine ton corps, Dieu ! que ta voix est sensuelle... et chaude, pétillante !
Chaque partie de toi prend forme dans mes yeux mi-clos, remplis d'images et de rêves, de caresses, de baisers, un tas de choses, si tu savais...
Je te scrute, te détaille, te découvre et te palpe.
À quoi ressembles-tu ? Es-tu petit, grand, blond, brun ?
Es-tu beau, es-tu laid ?
J'aime me caresser en t'écoutant parler. J'ai d'ailleurs quitté ma culotte, soulevé ma jupe - tu n'as rien remarqué, je suis agile comme une chatte - et suis presque allongée sur mon canapé. C'est terrible, je ne sais vraiment pas me tenir !
Mais parle, parle, ne t'arrête surtout pas de parler, les notes de ta voix guident mes gestes, tu es mon chef d'orchestre, et moi musicienne dont l'instrument s'adoucit tendrement sous mes doigts...
Oh ! que cette musique me plaît, qu'elle est douce, agréable !
Peux-tu sentir le bien qu'elle me procure ? Te doutes-tu de son effet ? Me voilà toute mouillée !
Et comme tu continues à débiter, sans te soucier de ce que je fais, je peux coincer le combiné du téléphone entre mon épaule et mon oreille.