« ... Fredianu regagna sa soupente, la fenêtre ouverte à la lumière du soleil couchant et aux derniers grésillements des insectes. Il s'allongea sur son lit, le fusil fermement tenu sur son corps, le canon dans sa bouche, il ferma les yeux. »
Conclusion violente d'une amitié fantasmée, au sein d'une société villageoise déclinante, entre un Corse de la diaspora avide de ressourcements et un berger sarde malheureux de son état : Paul-André et Fredianu.
Des âpres terres de Sardaigne aux massifs montagneux de l'Alta Rocca en Corse du Sud et aux pavés parisiens, une histoire dramatique malgré, parfois, la légèreté du ton, où viennent jouer entre complicités perverses et trahisons, Davia la femme libre et Duchagrin l'écrivain à succès.
Au-delà de la Corse, ce roman interroge la désespérance du milieu rural, confronté à la réalité d'une inexorable désertification, à la recherche de perspectives individuelles entre le rêve de l'exil et le retour subi.