Un robinet qui goutte avec désinvolture dans la salle de bains.
Un agacement qui va grandissant. Une insomnie qui s'installe...
Une baignoire qui se remplit d'eau chaude.
Un rêve éveillé.
Une fuite de l'esprit vers un hypothétique réconfort.
Une mer d'encre qui se condense par plaques pour donner corps à des avatars loufoques dont le seul but est d'aider
l'"Auteure" à mettre en mots ses pensées.
Un combat titanesque contre un monstre qui ne veut pas que son encre s'épaississe et qui refuse de laisser les mots couler vers la réalité.
Une lutte intestine entre les multiples facettes d'une même entité, celle de l'écrivaine.
"Je" est Li-Cam... ou peut-être pas. La narratrice a perdu les commandes de son récit. Existe-t-elle seulement ?
Li-Cam ne serait-elle pas comme tous les autres personnages créés par l'esprit fécond de la nouvelliste... une projection de mots...
un épanchement cérébral... une fuite de fluide ?