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"Die häufig genug zitierte (...) 'Stunde Null' des Jahres 1945 war auch für das Gedicht bei uns eine beispiellose Gelegenheit, sich neu zu etablieren." Dies schrieb Karl Krolow, der mit seiner lyrischen Produktion zu einem der wichtigsten Repräsentanten deutscher Nachkriegsdichtung werden sollte. Krolows nicht zufällig bloß mit "Gedichte" betitelter Band, seine erste selbständige Publikation, die vor 70 Jahren erschien, markiert den beschriebenen Scheidepunkt recht genau: Teils noch in der Tradition naturmagischer Lyrik mit Trostgehalt befangen, deutet vieles bereits auf den überfälligen Neubeginn hin. Nach den finsteren Jahren der NS-Diktatur war es das Kleine und Unscheinbare, das nun einer neuen Dichtung die Signatur gab. Krolow bemühte sich um das Konkrete, Einfache und Sinnliche - aus einem Lebensgefühl heraus, das von der "Katastrophe unserer Humanität" bestimmt war. Später wird Lyrik für Krolow unausgesetztes Gespräch über das Rätsel "Leben" - und wie es zu meistern sei. Die Neuausgabe der "Gedichte" mag als Chance verstanden werden, die Naturlyrik Krolows neben seinem späteren Werk neu zu lesen: als Teil eines umfassenden Dichtungsverständnisses, das auf Achtung für das Leben zielt.