« C'est un homme des steppes, et il vit à Revel, au pied de la Montagne Noire, il promène sa stature de cavalier slave, son
visage à la fois rude et doux, son accent chantant où les voyelles s'allongent entre des "r" qui roulent mollement », Michel Roquebert décrivait ainsi l'artiste russe et cosaque Georges Artemoff.
Intimement lié aux innovations artistiques de la première moitié du XXe siècle en France, il est formé à Rostov, puis à Moscou entre 1906 et 1912. Il bénéficie d'une bourse d'études pour se rendre à Paris en 1913 et durant ces années intenses, il peint, sculpte et décore des cafés et des boîtes de Montmartre.
Forcé de se cacher durant la Seconde Guerre mondiale dans le Tarn (Sorèze et Revel), il y demeure jusqu'à sa mort en 1965, abandonnant la sculpture pour se consacrer à la peinture ainsi qu'au dessin et aux papiers grattés.