Kalouaz
Geronimo, dans ma poitrine un nuage s'endort
« Tu sais que c'est dans un théâtre qu'ils ont commencé la destruction de Kaboul ! Par la porte d'entrée des artistes. Du théâtre, ils n'ont rien épargné, ni le toit, ni le silence, ni la parole et le verbe. Ils ont mis la ville à genoux, et c'est dans un théâtre qu'a commencé la tragédie. »
Geronimo, le frère du narrateur, a pris pour idole son illustre homonyme. Comme les anonymes noyés dans la masse, il n'a pas de prénom, mais un idéal, persuadé que poésie et violence doivent être intimement liées.
Des camisards aux convois de Drancy, il convie ses amis, les Indiens massacrés par le général Custer, et reprend à son compte la révolte des affranchis, redoutant le retour de l'esclavage. Son combat se résume en une phrase : « Tu sais que c'est dans un théâtre qu'ils ont commencé la destruction de Kaboul... »