Si l'homme a créé la machine à « l'image de son intelligence », quelle image la machine lui renvoie-t-elle en retour ? Serait-ce celle d'un homme, désormais incapable de maîtriser son savoir, et qui se destine à devenir le golem de sa propre destruction ?
Norbert Wiener (1894-1964) est connu pour être « le père de la cybernétique », mais on sait moins qu'il se démarqua très vite du tout-cybernétique vers quoi le monde se précipitait aveuglément. En 1964, il consigne ses réflexions dans ce livre-testament qui vient compléter ses précédents ouvrages les plus connus : Cybernétique ou contrôle et communication chez l'être vivant et la machine (1948) et Cybernétique et société ou de l'usage humain des êtres humains (1950).