Good night friend
Un roman qui, malgré sa brièveté, nous en dit beaucoup sur la Nouvelle-Calédonie et sur le lien familial fort qui englobe présents et absents, les ancêtres mais aussi ceux qui sont adoptés. Par petites touches, à la manière des impressionnistes, l'auteur joue avec le « je » du narrateur qui devient comme un témoin et passe d'un personnage à l'autre. Il dévoile au fil du récit une sombre histoire d'envoûtement avec meurtre et nous tire jusqu'au coeur des problématiques océaniennes attachées au nom et à la terre. Commençant par l'énigme d'un rêve et se terminant par une parabole, Good night friend parle du tressage des cultures, de Kanaks qui aiment l'opéra, de l'exil hors des tribus, du va'a, de la terre qui est maintenant dans l'inconscient, mais aussi... d'être désormais de la ville. La ville vue à travers la métaphore de la prison de pierre qui enferme mais qui permet l'amitié malgré les différences ethniques.