Grand arrêt sur l'africanisme
L'Africanisme (écrits sur l'Afrique) n'est pas aussi récent que sa vogue actuelle ne laisse supposer.
Durant l'Antiquité, l'Égypte fut une terre de destination obligée pour de nombreux Grecs, notamment d'auteurs anciens comme Homère, Solon, Thalès, Hérodote, Platon, Socrate, Aristote, etc., mais aussi des Romains comme Salluste, Virgile, Tite-Live, Pomponius Mela, Diodore de Sicile... Dans le premier millénaire, l'Afrique a donné à la latinité des écrivains.
Avec la conquête arabe de 640 après J.-C., les musulmans débarquent en Égypte et en Afrique du Nord, implantant l'islam. L'arrivée des musulmans au VIIe siècle de notre ère vit resurgir les écrits, cette fois-ci en langue arabe, rédigés par des voyageurs étrangers venus du monde asiatique. Au Bas Moyen Âge, d'autres auteurs arabes ont écrit sur l'Afrique noire comme Ibn Batouta et Ibn Khaldun.
Avec les littératures des XVIe et XVIIe siècles respectivement, la période de la Renaissance et la période du classicisme, on eut de nombreux écrits soit sur l'Afrique, soit sur les Noirs d'Afrique, dus à la traite des esclaves. Avec les temps modernes (XVIIIe et XIXe siècles), apparurent des écrits produits par des raciologues, des idéologues de la colonisation, des missionnaires, des militaires, des traitants, des commerçants, des voyageurs, des explorateurs, des chercheurs et des administrateurs.
La période contemporaine marque le début du nouvel Africanisme après des rapprochements internes entre l'Europe et l'Afrique dus aux guerres mondiales, à la colonisation et enfin à l'indépendance des pays africains. Sur les plans qualitatif et quantitatif, les écrits produits dépassent de loin ceux qui ont été du monde ancien aux temps modernes, sur l'Afrique. Bref, la découverte de tous ces écrits sur l'Afrique allant du monde ancien au monde contemporain donne le justificatif du titre de l'ouvrage.