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« C’était un jour de septembre 1951, vers la fin de la matinée. Sur le trottoir de la rue de Rivoli, le long des arcades entre le Louvre et la Concorde, je vis s’avancer à ma rencontre deux femmes de haute taille. Le visage de l’une, soudain, happa mon regard. Ce visage ? Mais oui : c’était bien elle ! Pas de lunettes, pas de chapeau protecteur, les cheveux sur les épaules, en grandes mèches claires, un regard marin. Déjà, je devais me retourner pour la voir. Et moi qui n’ai jamais osé suivre une femme dans la rue, enviant l’audace des héros de Morand et de Drieu, je lui emboîtai le pas le long des allées des Tuileries... » Il m’aura fallu un demi-siècle pour oser l’interpeller, comme je le fais ici... J. L.