Dans l'enfer de la guerre, tout n'est pas égal. Blocus, bombardements
de civils, représailles, dommages collatéraux
traversent tous les conflits. Mais la guerre juste existe, qui
peut à chaque instant basculer dans l'injustice. Déterminer
l'inacceptable comme l'inévitable est un jugement auquel
nul ne peut se dérober.
En quête du juste équilibre, Walzer n'ignore ni les droits de
l'homme, ni la nécessité. Le philosophe qui milita contre la
guerre au Vietnam montre qu'une guerre, quand même elle
servirait les intérêts d'une grande puissance, peut être aussi
une guerre juste. Il revendique un empirisme moral, et développe
une argumentation à partir d'exemples historiques.
Rien de moins abstrait que cette réflexion.
Notre monde n'a pas su écarter l'enfer de la guerre, mais il
progresse chaque jour dans son exigence d'un droit international
pour juger des guerres et des crimes qui y sont commis.
Un «après-propos» inédit, rédigé à la lumière de la guerre
d'Irak, ouvre la perspective d'un usage juste et préventif de
la force qui écarterait les risques de guerres injustes.