Le portrait de l'un des plus grands poètes français.
Poète assassiné, éditeur d'ouvrages érotiques, flâneur des deux-rives, du pont Mirabeau à Saint-Germain-des-Prés, découvreur de peintres nouveaux, Guillaume Apollinaire demeure l'enchanteur de la poésie moderne, l'explorateur de " ces vastes et étranges domaines où le mystère en fleurs s'offre à qui veut le cueillir ".
Pour Daniel Oster, le poète a cumulé les contradictions : être quelqu'un en n'étant personne, par exemple, ou un "terrible novateur" en restant très attaché au passé. D'où sa singularité, qui tient à l'invention d'une voix mélangée et d'un langage polyvoque, reflet de l'époque charnière qui fut la sienne, et qui s'est caractérisée par une fracture de l'humanisme dominant jusqu'alors. Apollinaire a voulu mettre fin, dit Daniel Oster, à la poétique chambrée, au lustre métaphysique et remplacer le coin du feu par la cheminée d'usine.