Il y a quelques années encore, observant la diminution de la population dans les centres, certains prédisaient le déclin inéluctable des villes. Aujourd'hui pourtant, nombre d'entre elles font preuve d'un dynamisme renouvelé. Des projets immobiliers ont été réalisés sur d'anciennes friches industrielles et la population de certaines villes augmente à nouveau. Quelles sont les catégories de la population qui tendent à s'installer en ville ou à en partir ? Quels sont les profils et les motivations de ceux qui emménagent dans les nouveaux logements ? Quel est le rôle du marché immobilier et des politiques publiques dans ce retournement de tendance ? Telles sont les questions auxquelles répond cet ouvrage, dont l'objectif général consiste à analyser l'évolution démographique et l'attractivité résidentielle des villes-centres en prenant Neuchâtel comme étude de cas.
Cette recherche s'attache ainsi à expliquer pourquoi Neuchâtel - comme de nombreux autres centres - a perdu des habitants entre 1970 et 2000. Elle s'intéresse ensuite à la reprise démographique que la ville a connue dans les années 2000 (phénomène de réurbanisation). Expressions emblématiques de cette nouvelle tendance, les récents projets immobiliers - issus d'opération de densification ou de régénération urbaine - sont analysés sous plusieurs angles : motivations résidentielles des ménages, stratégies des acteurs privés et rôle des pouvoirs publics. Le regain d'attractivité des zones centrales pour les classes moyennes à supérieures (phénomène de gentrification) est particulièrement abordé. De manière générale, cette étude s'insère dans les débats actuels sur le développement territorial et renouvelle la réflexion quant aux principes de la ville compacte et durable.