Des familles juives témoignent de leur retour à un nom «?juif?» francisé pendant ou après la Shoah. Jusqu’en 2011, il était impossible de revenir à un nom changé par des familles déterminées à protéger leurs enfants de l’antisémitisme. Les requérants étaient déboutés quasi systématiquement au motif, entre autres, de la consonance étrangère de leurs noms : on ne change pas un nom qui a été francisé. Telle était la position du Conseil d’État. Depuis 2010, des demandes de re-nom déposées par le collectif «?la force du nom?» ont été acceptées. Cela signifie un revirement de jurisprudence. Que disent ces familles qui portent aujourd’hui à nouveau le nom de leurs ancêtres d’avant la Shoah??
Alexandre Beider, spécialiste d’onomastique juive, propose une analyse linguistique et socio-historique de chacun des noms des familles qui témoignent dans ce livre.