L’étude porte sur deux thèmes de l’œuvre de Maurice Scève dont l’auteur montre qu’ils sont indissociables : l’harmonie comme contrainte et l’influence de la musique dans l’élaboration poétique. L’introduction, qui examine d’emblée plusieurs topoi de la tradition musicale, philosophique et littéraire à la Renaissance, prévient quatre études consacrées aux effets de la mousikè, à l’orphisme, à l’harmonie divine ainsi qu’à la concordia discors dans la poétique de Scève. La conclusion dégage la signification politique de l’harmonie et souligne les points communs entre la poétique scévienne et les quelques tentatives de synthèse entre philosophie politique et théorie musicale que compte la poésie française du XVIe siècle.