L'ADN, vous connaissez ? Non, vous croyiez connaître, et il faut vous laisser entraîner dans cet allègre petit conte philosophique, dans cette controverse entre une elle, admiratrice enthousiaste du vivant et de son inépuisable créativité : « C'était bien fait ! » et un lui, l'Amoureux, sceptique presque morose : « La mort pourrit la vie. » Vous découvrirez alors les vertus de cette molécule nichée au coeur des cellules des mouches, pissenlits, pins parasols, anchois, éléphants... et humains, et les aventures de la jeune biologiste, Rosalind Franklin, qui nous la dévoila.
Tout est bon dans cette controverse pour parvenir à convaincre l'autre, inventaires et descriptions poético-drolatiques mais documentés, souvenirs très intimes, fictions assez plausibles, récits fantastiques ou fables mythologiques, le tout emporté dans le grand mouvement hélicoïdal à deux brins qui est la langue de l'ADN.
« Parfois nous sommes le bleu du ciel et le bruit de la pluie, le vol plané des éperviers, ivre des hirondelles, l'immobilité
des pierres. C'est imprévisible. Le soir à une fenêtre quand les grillons stridulent au fond du jardin. Au tournant d'un sentier qui déploie devant nous la splendeur des montagnes. Allongé sous un arbre, à regarder le ciel entre les feuilles, heureux et libre, porté par la Terre qui tourne dans l'espace. À vos heures, vous n'échappez pas à cette joie mais refusez de lire en son vertige. »
N. L.-C.