L'encre et le sang
Connaissez-vous Henri Barbusse ? Il reçut le prix Goncourt en 1916 avec son roman de guerre Le Feu. Engagé volontaire, il éprouve sur le front la cruauté et la vanité des combats. Aux côtés de Dorgelès et de Genevoix, il est l'un des témoins littéraires majeurs des jours sanglants de 1914-1918. Ce descendant de protestant cévenol n'est pas que le « Camisard » de la Grande Guerre
Avant Le Feu, il publie des poèmes, s'essaie au roman, s'ouvre au journalisme. Loin du feu, le voici écrivain reconnu, fondateur de l'Association républicaine des anciens combattants, cheville ouvrière de la revue Clarté, critique littéraire de L'Humanité, créateur de l'hebdomadaire Monde, figure du pacifisme avec Romain Rolland, militant du Front populaire et biographe de Staline !
(Re)lire une oeuvre croisée à une vie où s'entremêlent l'encre et le sang, c'est redécouvrir les sources et les contradictions de l'engagement intellectuel de gauche au XXe siècle. Voici un portrait littéraire avec groupe donc, celui d'un écrivain dans ses relations avec le monde de son temps et ses contemporains.