Le matin du 24 juin 1859, la France et l'Autriche s'affrontent en un combat sanglant aux portes de Solférino. Un jeune commerçant genevois est témoin de la bataille et des souffrances qui lui font cortège. Il racontera trois ans plus tard combien la désorganisation de l'intendance médicale militaire fut fatale à des milliers de soldats, de part et d'autre du front. Hanté par cette vision d'horreur, Dunant n'a de cesse, de faire accepter par les chancelleries son idée d'aide humanitaire, neutre et bénévole, en temps de guerre. Et cette oeuvre novatrice, pour laquelle il réclame " un haut degré de dévouement ", va progressivement s'immiscer dans les consciences et s'étendre à tous les États du monde.Aussi, en 1901, pour le premier Prix Nobel de la paix, le nom de Henry Dunant (1828-1910) est naturellement sur toutes les lèvres... même si le fondateur de la Croix-Rouge ne fait pas l'unanimité parmi les pacifistes.Poursuivi par les créanciers, Dunant s'est réfugié dans la solitude et l'anonymat sur les hauteurs du lac de Constance. Il ne recherche plus que la tranquillité lorsque les projecteurs de Stockholm viennent rappeler au monde ce que fut sa vie...