Héraclite
Séminaire du semestre d'hiver 1966-1967
Il ne s'agit pas ici d'une succession d'exposés dogmatiques, mais d'un véritable dialogue dont la tension est assurée par la divergence des perspectives d'interprétation de Heidegger et de Fink. L'interrogation de Heidegger reste axée sur le logos et l'aléthéia, qui donnaient déjà leur titre et leur thème aux deux célèbres études sur Héraclite recueillies dans Essais et conférences (Tel, n°52).
Fink, de son côté, propose un point de départ « cosmologique » et élucide la pensée héraclitéenne de l'« un-tout » à travers une approche du « feu » et des antagonismes au centre desquels se trouve le « feu ». Mais cette divergence se produit au sein d'une communauté d'horizon : la reconnaissance de l'« achèvement » de la métaphysique. Cette reconnaissance donne leur plein sens aux pages qui, dans ce livre, entament un débat critique avec la dialectique de Hegel et la phénoménologie de Husserl et s'efforcent de relever le « prodigieux défi » que constitue l'emprise initiale de la pensée grecque.