Le jardin de curé était l'héritier des antiques jardins monastiques et se distinguait en cela des jardins de nos campagnes. Il comportait des légumes et des fleurs, mais il abondait en plantes médicinales et fleurs destinées à l'autel, en raison de leur valeur symbolique.
Pourvu de plus de connaissances que ses paroissiens, le curé de campagne, vivant dans un environnement le plus souvent dépourvu de médecin, avait repris la tradition des moines du Moyen Âge, et son jardin n'était pas sans rappeler l'hortus conclusus essentiellement dévolu aux « simples ».
Plus de 100 plantes décoratives, symboliques, mais surtout médicinales sont illustrées de gravures du XVIIIe siècle et décrites avec leurs caractéristiques et leurs vertus nutritives ou curatives.
Comme la « glane » était souvent de règle à cette époque, sont évoqués également quelques arbres et médicinales « sauvages », plus souvent ramassées que cultivées, mais partie intégrante de cette pharmacopée populaire.