Dans le conflit des interprétations, la subjectivité individuelle n'est pas abandonnée à elle-même : le Christ accomplit les Écritures, son Esprit est donné à l'Église, en même temps qu'il lui offre son corps eucharistique et qu'il lui laisse le corps des Écritures.
Déjà, selon la philosophie de l'auteur, le langage est « monstration de l'être » : c'est lui qui mesure l'homme et non l'inverse. Combien plus le langage et le corps des Écritures, animés par l'Esprit divin, s'offrent-ils à l'intelligence ecclésiale, dans la foi de chaque chrétien comme dans la conscience de l'Église.
Pourquoi la pratique médiévale des quatre sens de l'Écriture a-t-elle été obscurcie dans la modernité et comment l'expérience spirituelle des Exercices spirituels de saint Ignace permet-elle de la retrouver, dans une modernité mieux assumée ? Comment la théologie en ses diverses disciplines s'accorde-t-elle à la prière liturgique et à l'expérience spirituelle ? À travers le débat herméneutique entre Spinoza et Kant, Hegel et Schleiermacher ainsi qu'entre leurs héritiers, dont principalement Ricoeur, la théologie de l'auteur, alliée à sa philosophie, permet de sortir heureusement du « cercle herméneutique ».