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A veces la noche no es el final del día. Porque no hay día. Porque el día ha sido devorado por una oscuridad interminable. Entonces la noche, adherida a nuestro cuerpo como un vestido confeccionado con hebras de dolor, lo llena todo y no nos deja salir de ella. Tan solo queda intentar atravesarla. El relato autobiográfico con el que empieza este libro describe un proceso de destrucción causado por la enfermedad y que aboca a la desesperación. Nada que ver con la noche de los románticos o de los místicos. La noche del malestar es la imposibilidad de vivir, y a la vez, la medida de la vida que estamos dispuestos a tener. Las referencias filosóficas que aparecen en el texto tienen como único objetivo eliminar aquellos obstáculos que, como el pensamiento trágico, el romanticismo o el nihilismo, bloquean el avance de esta travesía. Desbrozado el camino descubrimos que el malestar que hoy nos agobia tiene que ver con las enfermedades de la normalidad (síndrome de fatiga crónica, depresión ...). Los enfermos de normalidad son una sombra de la vida, pero en ellos habita una verdad que impugna el orden social. El querer vivir es su enfermedad, pero también su manera de desafiar el mundo. ¿Cómo atravesar la noche cuando la noche se lleva encima? Esta pregunta tiene ahora una respuesta más concreta: el querer vivir se convierte en desafío cuando nos asumimos como anomalía, cuando luchamos a muerte con la vida. En soledad, pero en compañía de una alianza de amigos: Artaud, Lautréamont, Kleist ... y todos aquellos que al politizar su propia existencia nos muestran que es posible resistirse a la realidad.