« De son visage, de son corps, après tant d'années, j'ai presque tout oublié. J'avais une seule photo de lui, il y a longtemps que je l'ai perdue. C'était une photo de groupe, prise au cours d'une des rares patrouilles que nous ayons menées ensemble pendant mon bref séjour à Rio Salado. Son visage s'y fondait en profil perdu sur l'horizon flou des collines ; seule sa main droite, posée bien à plat sur le chargeur du pistolet-mitrailleur, parvenait, quand je regardais cette photo, à accrocher des bribes de mémoire. »