Cette histoire de l'Angola commence en 1820, lorsque le Portugal tente de se créer un empire africain. Les esclaves sont alors le bien d'exportation le plus précieux. Sous la pression abolitionniste, Lisbonne fait de l'Angola une colonie agricole où affluent les migrants portugais, qui exploitent les travailleurs noirs pour produire canne à sucre, coton, maïs et surtout café.
Dans et autour de la ville-port de Luanda croît une population mixte, dotée de sa propre culture. Au XXe siècle, certains de ses membres affronteront le régime colonial, puis donneront les futurs leaders indépendantistes.
Après l'autonomie nationale acquise en 1975, les mouvements de libération déclenchent une longue guerre civile, où interviennent les principaux adversaires idéologiques de la guerre froide, attirés de surcroît par les richesses locales - diamants, cuivre, pétrole. Les populations, notamment les femmes, développent des stratégies inédites de survie.
En 2002, ces luttes closes, la reconstruction s'amorce, mais le legs colonial, le régime autoritaire, la dépendance aux revenus pétroliers et la corruption pèsent encore sur l'essor du pays.
C'est cette histoire méconnue de l'Angola que l'auteur conte comme une véritable épopée, en orchestrant les giboyeux récits de grands voyageurs de l'époque, les romans angolais souvent très documentés, ainsi que sa propre expérience d'acteur politique engagé n'ayant pas peur des mots.