"Il y avait dans la citadelle le jardin
suspendu, ouvrage, non pas de
Sémiramis, mais d'un roi postérieur à
celle-ci : il l'avait fait construire pour
plaire à une concubine. On raconte
que cette femme, originaire de la
Perse, regrettant les prés de ses
montagnes, avait engagé le roi à lui
rappeler par des plantations artificielles
la Perse, son pays natal. Ce jardin
était rempli d'arbres de toute espèce.
Les colonnes s'élevaient graduellement,
laissaient par leurs interstices
pénétrer la lumière, et donnaient accès
aux appartements royaux, nombreux
et diversement ornés. Une seule de ces
colonnes était creuse depuis le sommet
jusqu'à sa base ; elle contenait des
machines hydrauliques qui faisaient
monter du fleuve une grande quantité
d'eau, sans que personne pût rien voir
à l'extérieur.