Le communisme a été un acteur majeur du siècle passé, d'abord
comme phénomène totalitaire, mais également comme acteur
de premier plan des relations internationales et des principaux
conflits. Pourtant, en dépit de ce rôle considérable et malgré les
vagues successives d'adhésions qu'il a suscitées, il a fini, pour
l'essentiel, par s'effondrer brusquement et sans coup férir.
L'ouvrage retrace les grandes étapes de cette trajectoire paradoxale et
en décrit les mécanismes en accordant une importance particulière
à la dialectique singularité/diversité qui domine l'histoire du
phénomène communiste. En effet, si tous les régimes et partis
communistes se sont inspirés du modèle soviétique, tous ont
connu une histoire particulière, et les réalités propres aux uns
et aux autres ont eu tendance à s'accroître au cours du temps,
provoquant tensions croissantes et fractures irrémédiables au sein
du monde communiste. L'opposition de destins entre l'URSS et
la Chine en constitue l'illustration la plus flagrante.
Ce processus s'est déroulé en deux grandes étapes : de 1917 à 1953,
l'expansion du communisme est dominée par le rôle central de
l'URSS ; de 1953 jusqu'à la fin du siècle, son évolution devient
polycentrique et marquée par l'épuisement progressif de sa
dynamique initiale.