Le visage parle. Entre le XVIe et le XIXe siècle, les textes le disent et le répètent : dans les traits de l'homme physique, on peut lire l'homme psychologique. Mais le visage peut aussi dissimuler, et la physionomie traduire autant l'authenticité que la conformité. De plus en plus sensible à l'individu, au regard et au mouvement des traits, le XVIe siècle voit grandir l'empire de l'expression individuelle. Mais dans le même temps, on en vient à se méfier de tout excès et à vouloir mettre le corps au silence. À l'aube du XIXe siècle, avec l'avènement des sociétés de masse, les visages tendent à devenir anonymes, une peur de l'inconnu se dessine, ainsi que des partages entre physionomie de l'honnête homme et de l'homme dangereux, entre physique populaire et physique bourgeois...