Une monnaie, une page de rhétorique, un graffiti, une humble
dédicace, rien n'est insignifiant pour l'historien. Puisant de façon
très subjective dans les matériaux épars laissés par les Grecs et
leurs émules de la Sicile au Soudan, de l'Attique à l'Asie centrale,
Maurice Sartre brosse une quarantaine de séquences qui abordent
en définitive la plupart des aspects majeurs de la civilisation grecque.
De la naissance de la cité aux IXe-VIIIe siècles av. J.-C. au meurtre
d'Hypatie à Alexandrie en 415 apr. J.-C., en passant par la place
des femmes, l'exploitation des mondes nouveaux, la confrontation
entre Grecs et Juifs ou l'hellénisme sous l'Empire romain, se
dégage peu à peu à travers ces Histoires grecques, originales et
exemplaires, une vision d'ensemble de ce que fut, pendant plus
de quinze siècles, cette civilisation ; une civilisation si séduisante
qu'elle finit par s'imposer comme «la» civilisation.
Laissant de côté l'appareil érudit qui pourrait intimider le non-spécialiste,
l'auteur compte sur la simplicité de sa démarche
pour conduire le lecteur sur les traces innombrables des Grecs
de l'Antiquité.