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MARK STRAND afirma que en «un poema, la mayor parte de lo que se dice no es conocido ni desconocido». Según el poeta, de una parte de un poema, siempre inferior al cincuenta por ciento, cualquier lector podrá decir, con alguna confianza, que eso que leyó es conocido o es desconocido. Una cosa o la otra. Sin embargo, la mayor parte de ese mismo poema se afilia a un campo de la hermenéutica diferente; de esa mayor parte podrá decir el lector, simultáneamente, que no es conocida ni desconocida. ¿Qué quiere decir esto? La poesía de Mark Strand hermana sentimientos opuestos: los de la más próxima familiaridad y los de la más remota extrañeza. Leer Hombre y camello permite adentrarse en un mundo en el que, incluso desde el título, lo cotidiano interpela lo irreal y lo irreal busca y halla la extrañeza en lo cotidiano. Esto pudiera hacerse de muchas maneras, pero la gala y artificio de Mark Strand consiste en que conocimiento y desconocimiento sean solidarios en un mundo más descrito que interpretado. La ausencia de valoración, de juicios, sobre el mundo de Hombre y camello deja el conocimiento y el desconocimiento en tierra de nadie. Ambos pertenecen a un universo construido con reglas humanas, pero habitado por visitantes que se interrogan continuamente por el sentido de su desplazamiento. Que la mayor parte del poema no sea conocida ni desconocida quiere decir que la mayor parte de la naturaleza humana acaso no sea conocida ni desconocida. De esto trata la poesía de Mark Strand.