L'oeuvre de Théocrite (IIIe siècle avant J.-C.) est la grande oeuvre à la fois toute science et toute fraîcheur de la poésie alexandrine. Elle appartient au premier quartier de cette période qui embrasse trois siècles et va de la mort d'Alexandre le Grand qui conquiert l'Orient à l'avènement d'Octave Auguste, maître de l'Occident.
L'ensemble des Idylles chante les mimes de la ville, les verdeurs paysannes, avec des éclats d'ironie, et une lumière comme venue du divin. Tout ce qui, de Ronsard à Giono, continue un rêve infini et jaillit de deux sources : l'amour et la campagne.
Après Théocrite, après la Pléiade alexandrine, ce sont les forts poètes bouviers latins qui feront la volonté des Muses. Virgile sera le grand successeur. Le choeur grec se taira. Rome aspirera tout.
Une importante introduction de Maurice Chappaz précède la première traduction complète littéraire et littérale en français des Idylles par Maurice Chappaz et Éric Genevay, véritable oeuvre d'art en elle-même, tant par la beauté de la langue que par la fidélité au texte original.