Ukraine, 1917.
70 000 soldats austro-hongrois, mais de nationalité tchèque et slovaque, profitent de la révolution russe pour s'enfuir des camps de prisonniers tsaristes où la guerre les a jetés. Leur but : rejoindre les troupes alliées sur le front Ouest afin d'obtenir, à terme, la création d'une république tchéco-slovaque. Un seul moyen : s'emparer du Transsibérien pour rejoindre Vladivostok où ils comptent s'embarquer pour l'Europe.
Commence alors une véritable odyssée ferroviaire, s'étalant sur trois années et des milliers de kilomètres, au milieu du chaos de la guerre civile enflammant l'ancien empire des tsars. C'est l'histoire d'une nation en marche, au sens propre comme au figuré.
Au bout de la voie, leur cri de guerre deviendra réalité : « Svoboda ! Liberté ! »...
Tcheliabinsk, mai 1918.
Jaroslav Chveïk, emprisonné par les gardes rouges, est libéré par ses compagnons d'armes. Ulcéré, Trotsky ordonne alors l'arrestation de tous les légionnaires tchèques. Ces derniers n'ont désormais plus le choix qu'entre la mort et la révolte. Et c'est bien la révolte qu'ils vont sonner, depuis les rives de la Volga jusqu'au port de Vladivostok, s'emparant en quelques mois de l'ensemble du Transsibérien.
Mais, ce faisant, la Légion Tchèque se trouve jetée au milieu de la guerre civile russe, qui se répand comme une traînée de poudre en cet été 1918. À la mi-juillet, le régiment de Pepa et Jaroslav s'approche d'Iekaterinbourg, où est enfermée la famille tsariste. Où Pepa et Jaroslav vont pourtant devoir se rendre, s'ils veulent sauver la vie d'un enfant de douze ans...