Il pleut sur Ankara
Ankara, par une froide et pluvieuse journée d'automne. Jamileh, qui vient de traverser clandestinement la frontière montagneuse entre l'Iran et la Turquie, laissant tout derrière elle, attend que son mari vienne la rejoindre. Ainsi commence et ainsi s'achèvera le récit d'une vie mise en miettes : Jamileh a reçu des nouvelles, de mauvaises nouvelles, qui soudain balaient tous ses espoirs et ravivent sa mémoire confuse et blessée. Désormais seule avec les fantômes de son passé, elle évoque, en des séquences parfois cauchemardesques qui s'entremêlent et font écho à ses souvenirs, le destin dramatique de sa famille détruite par la révolution iranienne de 1979 et le régime délétère des mollahs.
Il pleut sur Ankara, qui a déjà été édité trois fois en persan, est le premier roman qu'Hossein Dowlatabadi, il y a une trentaine d'années, a écrit en France après son propre départ en exil à Paris.