Faut-il définir la phénoménologie comme une discipline transcendantale?
Si toute phénoménologie consiste en un "dire les phénomènes" (legein ta phainomena) qui les approche et les décrit tels qu'en eux-mêmes, le logos phénoménologique doit-il être compris exclusivement - ou même principalement - en référence à la logique mathématique issue de Frege?
Enfin, qu'en est-il de la phénoménologie dans son rapport à la métaphysique, non pas au sens "scolaire" du terme, mais dans celui - que lui ont conféré Nietzsche, Bergson et Heidegger - d'une configuration historique unitaire de la pensée occidentale dans son ensemble?
Ces trois questions parcourent ce recueil d'études et lui confèrent sa cohésion interne. À travers elles, il s'agit de se frayer un chemin vers la question de l'apparaître en tant que tel, qu'Héraclite a placée au cœur du questionnement de la "philosophie" naissante, et que l'entreprise phénoménologique ne peut manquer de soulever et, à son tour, de perpétuer.