C'est une histoire à dormir debout – d'aucuns diraient plutôt : à mourir debout... Le décor est simple : une chambre d'hôpital ; deux hommes y sont face à face, un Narrateur intarissable et Charlie Boy suspendu à ses lèvres, qui se meurt. Entre les deux amis, un hôte surprise s'invite. Et quel hôte ! Valdimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, le Chauve, le Vieux, ressuscité pour les besoins d'une cause : sa vie est réinventée par le narrateur pour enchanter une dernière fois Charlie Boy... Voici un Lénine de quatre-vingt-dix huit ans, mangé aux mites et par les rhumatismes, la mémoire chancelante et la larme à l'œil, qui va joyeusement préparer Charlie Boy au grand départ.
Fable philosophique ? La littérature – et plus largement, la création elle-même – comme bouée de sauvetage, peut-elle aussi nous apprendre à mourir ?