On se souvient de l'enlèvement en octobre 1965, en plein Paris, de Mehdi Ben Barka, leader de l'opposition marocaine. La raison d'Etat avait jeté un voile opaque sur les motivations réelles de cet acte. Jacques Derogy, avec son acuité et sa vigilance, s'en était préoccupé au moment des faits et avait senti l'implication de l'Etat au plus haut niveau dans cette affaire. Il a laissé tout un manuscrit non publié que voici.
Avec la collaboration de Renée Derogy-Weitzmann. Frédéric Ploquin, a mené une enquête serrée auprès des derniers témoins survivants français et marocains, et de la famille Ben Barka. Il s'est fait communiquer des archives jusqu'alors fermées. De nombreux éléments inédits ont pu ainsi être mis au jour, prolongeant et complétant le travail de Jacques Derogy.