Cet essai porte sur l’influence du religieux dans les Arts Plastiques, sans qu’il soit nécessairement identifié à des religions instituées.
Cette influence, et ses diverses expressions, dans l’art actuel, ont été prises en compte par différents auteurs tels que Catherine grenier ou Giorgio Agamben. Directement, ou indirectement, elle a fait l’objet de différentes manifestations artistiques telles que « Traces du Sacré » ou « Vides » organisées par le Centre Beaubourg. D’une façon générale, ne peut-on interpréter l’abstraction comme une résurgence de l’a priori iconoclaste qui fut celui de toutes les religions monothéistes, du moins à leurs débuts ? Aujourd’hui, l’apparition de non-œuvres, ou d’œuvres immatérielles, n’ayant d’existence que conceptuelle ou spirituelle, peut-elle être comprise comme l’aboutissement logique de la désincarnation de l’art qui, partant du rejet de la figuration, aboutit au Vide ?
Il est certain que ces œuvres ont en commun avec les religions d’être un acte de foi : elles n’existent que pour ceux qui y croient.