Qu’en est-il de l’immunologie moléculaire ? S’agit-il stricto sensu de l’étude des molécules du système immunitaire et de leurs interactions ? Sans doute. Une partie importante de l’immunologie s’occupe de récepteurs et de leurs ligands, et de la transmission des signaux depuis la surface des cellules jusqu’à leur noyau. C’est aujourd’hui l’un des champs de la biologie où on voit le mieux comment des agrégats moléculaires s’assemblent et se dissocient dans des combinatoires hautement spécifiques. Mais ce n’est pas cette vision restrictive que je retiens. L’immunologie moléculaire n’est pas un domaine spécialisé de l’immunologie. Elle désigne, au contraire, l’inscription de l’immunologie dans la mouvance de la biologie moléculaire ; ce qui, de fait, en élargit le cadre.