Je n’avais que sept ans lorsque ma mère mourut. Nous habitions alors Odessa, où les médecins l’avaient envoyée, déjà malade, pour y faire sa cure. Mon père était resté dans la Petite-Russie, où se trouvait alors la batterie d’artillerie à cheval dont il était le commandant. Tous les nôtres vinrent de Saratow nous rejoindre à Odessa : mes grands parents, mes deux tantes Katia et Nadia, celle-ci de trois ans seulement plus âgée que ma sœur Lolia, et notre oncle Rostislav, fraîchement promu officier d’artillerie.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.