La descente aux enfers d’une mère afin de sauver son fils des griffes des démones lubriques.
Mais Jacques, qui décidément ne s’étonnait de rien, commença à lécher la fente du fruit avec curiosité. Au contact de sa langue, qui s’enhardissait, celui-ci se mit à gonfler, poussant deux nymphes frémissantes hors de ses rotondités, et Thérèse vit avec horreur le bourgeon de corail risquer hors de son capuchon une querelleuse petite tête. Son fils ouvrit grand la bouche et se mit à téter avec ferveur la liqueur de Cypris, qui s’épanchait abondamment sur son menton, ses lèvres et jusque sur son nez, les enduisant d’un vernis épais. Tandis qu’il buvait à longs traits, Thérèse poussa un cri perçant...
SKA publie cette diablerie littéraire signée Laurence Biberfeld. Un fabuleux "à la manière de". S’ajoutent échanges de courriers entre Alfred de Musset et George Sand, et des illustrations visibles sur le blog de SKA. Une mère, accablée de douleur à l’idée de perdre son fils entraîné aux enfers, où règnent luxure et fornication, y descend à son tour et sacrifie sa vertu. Le style délicieusement daté magnifie le caractère brûlant de cette nouvelle « infernale ».