Criminologie appliquée pour certains, volet des politiques publiques pour d'autres, la politique criminelle est d'une part réflexion sur le phénomène criminel, d'autre part stratégie juridique et sociale, préventive et répressive pour répondre avec pertinence, dans le respect des droits de l'homme, aux problèmes posés à toute société par le phénomène criminel, entendu comme l'ensemble des comportements de déviance et de délinquance.
Toute politique criminelle s'inscrit dans un système de politique criminelle caractérisé par un jeu de réponses étatiques et sociétales, toutes, loin s'en faut, ne relevant pas du droit pénal.
Proposer une politique criminelle participative, c'est tirer les conséquences de l'impérieuse nécessité de relais autre que la police, serait-elle de proximité, ou que la justice, serait-elle en mesure de répondre à la demande sociale, pour rendre crédible et effectif un projet de politique criminelle, élaboré par le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
Associer le plus grand nombre d'acteurs à la mise en oeuvre de la politique criminelle est une nécessité, non pas, parce que idéologiquement on opterait pour moins d'Etat, mais pour enrayer le délitement du lien social et réveiller la citoyenneté.
Faire participer les habitants à la politique criminelle, en dehors du souci légitime d'efficacité signifie, suivant le slogan bien connu maintenant, que la prévention, la sécurité et la solidarité sont l'affaire de tous.