Le 1er mai 2003, sur le pont du porte-avions Abraham Lincoln et sur
fond de bannière «Mission accomplie», le président Bush annonçait la
fin des combats en Irak. En réalité, ce n'était que le début de l'enlisement
de l'«hyperpuissance» dans un conflit qui marque sans doute le début
d'une nouvelle ère dans l'art de la guerre.
Contrastant avec l'abondante littérature parue au moment de la chute
de Bagdad en avril 2003 et célébrant la guerre éclair à l'américaine, les
opérations de guérilla et de contre-guérilla qui ont suivi, si elles ont fait
régulièrement la une des médias, n'ont jamais fait l'objet d'un travail de
vulgarisation, ce qui témoigne de l'embarras des experts face à ce qui
apparaît comme une sévère remise en question de la puissance militaire
occidentale.
Irak : Les armées du chaos comble cette lacune en offrant pour la
première fois au grand public une analyse tactique écrite par un
spécialiste militaire des conflits au Moyen-Orient, décrivant en détail les
différentes facettes de ce conflit complexe et changeant, depuis les
premières attaques dans le «triangle sunnite» au printemps 2003
jusqu'au «sursaut» américain de 2007 et le plan de retraite du Président
Obama.